Cette année, l’équipe de Metal France a eu le plaisir extrême de partir en expédition en République Tchèque. Et le constat est unanime : notre expérience de cette édition a été plus que positive, et promet de hanter fabuleusement nos mémoires pendant longtemps… La preuve avec ce reportage !
Par nos envoyés spéciaux Stef, Clément & Lucinda.
APRÈS LA PLUIE, LE BEAU TEMPS…
ET LA PLUIE ?
Notre petit road-trip jusqu’à Prague terminé (autant en profiter !), nous voilà aux portes de la forteresse de Josefov pour la 24e édition du Brutal Assault, qui affichait « complet » quelques semaines avant le démarrage. Un festival dont la popularité s’accroît au fil des ans, d’où, probablement, l’ajout d’une quatrième journée presque aussi fournie que les autres le mercredi, sans oublier la « warm up party » la veille au soir ET une « after party » le dimanche… C’est donc presque une semaine de concerts que le festival offre aux plus vaillants ! Pour notre part, nous faisons l’expérience déjà bien enrichissante des quatre jours principaux…
L’un des « Jagermeicerfs »© surplombant les allées
Accéder à cette forteresse dans un tel contexte a déjà tout pour plaire au festivalier. Bien sûr, afin d’apprécier comme il se doit un bon Brutal Assault, rien de tel que les sempiternelles buvettes proposant des bières de toutes origines qui diffèrent selon les stands (on avait même un plan dans notre livret d’accueil pour savoir où acheter quel brevage, si c’est pas beau, ça !), le market immense qui vend tout, absolument tout, ou encore les deux grandes allées de restauration (dont une entièrement vegan !). On n’oubliera pas de mentionner la facilité d’accès au site depuis les parkings, le temps de marche restreint pour arriver à l’entrée depuis ces derniers (le Hellfest, si tu nous entends…), ou encore la rapidité de la fouille ! Tout s’est déroulé de la façon la plus confortable possible à ce niveau-là.
Mais c’était sans compter les nombreuses surprises de ce lieu au charisme incomparable et qui distingue le festival tchèque de tous ses pairs, avec sa myriade de couloirs, ses chemins de traverse, ses galeries et autres passages « secrets » qui nous permettent, non seulement de faciliter nos déplacements, mais aussi de nous rafraîchir et nous abriter lorsque la chaleur battait son plein, OU ! que la pluie tombait en trombes sur nos têtes pas toujours abritées…
La Mort et le bélier de l’affiche grandeur nature !
Car oui, le temps nous en a fait voir de toutes les couleurs, en ce début de mois d’août ! Ainsi, les stands ont dû se frotter les mains, tandis que les ventes de lunettes de soleil ont dû égaler celles de ponchos en plastique durant ces quatre jours de montagnes russes météorologiques.
En lien avec cela, on se doit hélas d’aborder la question de l’eau potable : un seul point d’eau de fortune sur tout le site permettait d’étancher sa soif gratuitement. Il nous fallait donc faire systématiquement la queue pour remplir nos verres et nous désaltérer, chacun notre tour… L’équipe de Metal France était largement d’accord pour dire qu’il s’agissait du seul réel point négatif, d’autant qu’il en va du bien être direct et de la santé des visiteurs. On espère que l’organisation ne lésinera pas sur les moyens pour l’accès à l’eau l’année prochaine !
Mais assez parlé de la pluie et du beau temps (littéralement). Outre son statut salutaire d’abri, on constate que de nombreux ajouts ont été apportés un peu partout depuis 2016 (année de notre première fois au BA) : parmi les plus marquants, on comptera le Bastion X, grande zone excentrée et plus calme donnant accès à plusieurs nouveaux bâtiments. On y trouve une zone de détente, une cave viticole, un grand bar, une salle de cinéma, ou encore une exposition composée de peintures, esquisses et sculptures de dix artistes slovaques aux styles très différents.
Clairement, la mise en valeur de la culture sous toutes ses formes est une des préoccupations principales du Brutal Assault !
De l’art à la cave
Plus incongru encore : la possibilité de visiter un musée sur un hôpital ayant servi durant la Seconde Guerre mondiale. Ce point culturel très complet aura permis de se déconnecter complètement de l’ambiance festival pendant une petite demi-heure, tandis que les lits de camp, les vitrines remplies de vieux instruments chirurgicaux ou encore les anciennes prothèses et les illustrations opératoires ont rendu le tout très prenant.
A voir enfin dans ce Bastion X : un atelier de fabrication de médaille à l’effigie du Brutal Assault, une nouvelle salle d’expo, un nouveau bar et un second ciné axé documentaire et servant aussi de salle de conférence publique…
L’Histoire au Brutal Assault
Reliques du passé !
70 ans d’âge. Ca nous fait une belle jambe !
Détournements de logos…
Du côté de l’Octagon Stage, c’est l’exposition de l’inventif Christophe Szpajdel alias « Lord of Logos », célèbre pour avoir conçu le logo d’EMPEROR (justement présent dans le lineup de cette année) qu’on a le plaisir de visiter. Si on a pu apprécier certaines de ses créations pour des groupes de black, on aura également droit à des logos détournés en l’honneur de Disney, Google, ou encore toute une tripotée de logos en l’honneur de notre icône de black metal en titre, j’ai nommé… Rihanna ! Voyez plutôt…
Rihanna, icône trve metal
L’excellente « Junktown » fabriquée de toutes pièces
Dès l’arrivée sur site, on voit qu’une zone VIP, réservée non seulement aux invités spéciaux, mais aussi à des festivaliers ayant payé un supplément, a été installée au-dessus des consoles face à la Jägermeister et la Sea Shepherd, à savoir les deux Mainstages. Le reste se dévoile au fil des jours avec, par exemple, une salle d’arcade rétro-gaming, un superbe parcours dans les sous-sols exposant des ossuaires, des bars secrets… Autant dire que nous n’étions pas au bout de nos surprises lorsque nous avons décidé de nous lancer dans ce périple !
Ce n’est pas tout : aux alentours des espaces de merchandising, on a eu le plaisir de visiter un coin post-apocalyptique sobrement baptisé « Junktown ». Ses habitants, largement déguisés et évoquant avec style l’univers « steampunk », posent volontiers et offrent même quelques spectacles improvisés. Petite surprise délicieusement glauque : si vous aviez toujours rêvé d’obtenir une version « destroy » de votre poupée favorite, un atelier niché dans un coin de la « Junktown » vous en donnait la possibilité !
Quant à l’ancienne visite des coursives où étaient exposées quelques œuvres, elle a été convertie en maison de la peur. Oui ! Pour la modique somme de 2 €, cette véritable attraction permettait de se faire pourchasser par des silhouettes encapuchonnées jouant le jeu à la perfection dans la pénombre du couloir humide, puis, pour terminer en beauté, se faire achever par un « fou furieux » à la tronçonneuse…
Entre sursauts et fous rires, on n’en est pas sortis tout à fait indemnes. Mais les égratignures et petits bleus malencontreusement causés par l’étroitesse du lieu et les acteurs convaincants en valaient la chandelle !
La Maison de la peur… Et du fou rire, il faut bien l’admettre !
Mortal Kombat, Pacman, Space Invaders… Il y en avait pour tous les goûts !
Parmi les autres nouveautés, on voit que les gradins en bois dans le cinéma ont remplacé les sièges d’avion et de train qui y étaient installés avant, ce qu’on a tendance à regretter. En revanche, la nouvelle grande tente dans l’allée vegan nous a été très profitables pour nous restaurer et, maintes fois, nous abriter de la pluie !
Vous l’aurez donc compris à l’issue de cette introduction : si l’affiche alléchante était déjà une raison suffisante, c’est tout autant l’ambiance et les multiples trésors offerts par le Brutal Assault qui nous a fait opter pour ce festival-là, et pas un autre !
Retrouvez très vite la suite de notre reportage avec un programme très varié comptant DIABLO SWING ORCHESTRA, CYTOTOXIN, OCEANS OF SLUMBER, NAPALM DEATH, DÉLUGE, CARPENTER BRUT, MGŁA…
Le somptueux ossuaire en a fasciné plus d’un lors de cette 24e édition !
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Photos : Radek Holeš, avec l’aimable autorisation du Brutal Assault !
Photos MF : Clément & Lucinda.