SAMEDI 16 JUIN, JOUR 2
Les festivals sont bien souvent l’occasion pour les spectateurs de faire quelques trouvailles intéressantes. En ce samedi 16 juin, l’un des concerts à ne pas louper était celui de WILD MIGHTY FREAKS ! Les français adeptes de « trap metal » font partie de cette catégorie de groupes qui valent la peine d’être découverts en live. Chaque membre possède son style propre, reflétant d’une certaine manière leur univers hybride mêlant habilement metal, hip hop, reggae, electro…, tandis que les interventions de la part du sensationnel Steven Brown / Crazy Joe captivent et font sourire l’audience. Leur premier E.P. « Guns’n’Cookies » est à se procurer sans plus tarder !
AVATAR, Main Stage, 19h30 – 20h30
La formation de Johannes Eckerström ne cesse de surprendre à chaque apparition. Ce n’est plus un concert, mais bien un spectacle que les Suédois nous offrent désormais ! Le jeu de scène du chanteur, déjà bien développé depuis quelques années, est poussé à son paroxysme, et chaque titre est chorégraphié au millimètre près ! La scène, entièrement rouge et or, est pourvue d’un trône pour le Roi (incarné par le guitariste Henrik Sandelin) et d’un pupitre pour son Émissaire (joué par notre clown grotesque) afin d’illustrer le concept développé dans le dernier album, « Avatar Country ». Cette approche très calculée n’altère en rien la puissance du concert, pendant lequel nous profitons d’une fantastique setlist qui inclue les cultissimes Let It Burn (bénéficiant à juste titre de beaucoup d’effets pyrotechniques !), Bloody Angel et The Eagle Has Landed. Le public chante, saute, headbangue… La communion entre AVATAR et leur public ici présent est exceptionnelle ! Si Tower a tendance à faire retomber quelque peu la dynamique, il a le mérite de nous faire reprendre notre souffle. Avant Smells Like A Freakshow, Johannes fera un discours émouvant : parmi ces belles paroles, il nous garantit que le fait de se trouver sur cette scène ne rend en aucun cas le groupe supérieurs à nous (« même s’il s’agit du meilleur endroit pour profiter du concert ! »). Au rappel, et après un petit changement de tenue, The King Welcomes You To Avatar Country est enrichi de confettis et de bulles, avant qu’AVATAR nous donne une apothéose digne de ce nom avec Hail the Apocalypse. À n’en pas douter, le meilleur concert du DOWNLOAD 2018 !
Premier concert de MARILYN MANSON pour votre fidèle chroniqueuse… Et la déception fut grande ! À en juger son comportement blasé et sa performance vocale peu soignée, force est de constater que l’Américain ne se soucie plus de donner des prestations de qualité. Même ses prises de parole sentent le réchauffé (« Vous êtes de loin le meilleur public que j’ai jamais eu »…). Il fera monter quelques fans sur scène pour se dandiner, mais ses interactions avec elles n’auront aucun intérêt, pas même celui de choquer. Heureusement que le répertoire de Monsieur est aussi bon, avec Rock Is Dead, This Is The New Shit, Sweet Dreams, The Beautiful People…
GALACTIC EMPIRE, Firefly Stage (camping), 00h40 – 01h20
Après deux longues journées de festival bien remplies, rien de tel qu’un bon groupe aux allures plus que familières pour se détendre avant de lentement mais sûrement rejoindre nos tentes ! On aura peut-être une ambiance de folie au bar metal (avec dégâts matériels à la clé), mais il aurait été dommage de manquer la performance de ce cover band adaptant les célèbres thèmes de STAR WARS version metal, vêtus de costumes rappelant quand même très fortement la saga de George Lucas !
DIMANCHE 17 JUIN, JOUR 3
GRAVEYARD, Warbird Stage, 15h30 – 16h10
Les enfants des Seventies jouent sous la Warbird devant un public relativement dense. Quoique peu expressifs, les quatre musiciens sont concentrés sur leur jeu, même si, par moments, Joakim Nilsson se défoulera sur sa guitare ! En dépit de quelques soucis techniques, le groupe ne se démonte pas et fait preuve d’une rigueur évidente face à une audience réceptive. Mention spéciale au long titre Walk On et la technique qu’il requiert !
Joakim Nilsson
DEAD CROSS, Mainstage 2, 17h50 – 18h50
Voir Mike Patton en action était un événement pour bon nombre d’entre nous, malgré des titres de hard punk qui ne parlent pas forcément à tous les fans du chanteur… C’est néanmoins avec une joie non dissimulée que la foule acclame le groupe de Patton et Dave Lombardo sous un soleil de plomb qui aura vite fait de les faire suer et plisser des yeux tout du long ! On notera que le chanteur, qui s’agite toujours autant sur scène, ajoute parfois des effets sonores sur sa voix au moyen d’une tablette placée sur un pupitre. DEAD CROSS termine sur un petit cadeau, en l’occurrence un court extrait d’Epic, de FAITH NO MORE ! Et on en aurait voulu plus, bien plus…
PERTURBATOR, Warbird Stage, 18h50 – 19h40
Le trouble-fête du DOWNLOAD 2018, c’est lui ! James Kent, accompagné de son batteur débordant d’énergie, est venu faire bouger nos metalleux, enthousiasmés par cette bonne dose d’électro et désireux d’entendre autre chose, le temps d’un concert. A l’instar de CARPENTER BRUT ou ULVER, les titres s’apparentent bien à l’énergie dégagée par notre style de prédilection, d’où cet accueil phénoménal sous la Warbird ! Également, les lumières accompagnent le son de façon pertinente, pour une expérience des plus complète. « Imperturbable », celui qui a démarré sa carrière dans le black metal nous adressera toutefois quelques signes de tête reconnaissants pour répondre aux bruyantes acclamations.
James Kent
Photos :
Julien Zannoni pour Metal France
Béranger Bazin pour Emaginarock Webzine