NOTE : 3.5/5
Le death metal peut prendre différentes formes ….. La preuve en est de celui dispensé par un nouveau venu sur la scène Française : il se nomme EMPYREAL VAULT et nous vient de la charmante ville de Bordeaux.Sa bio dit que ce groupe s’abreuve d’influences telles que FALLUJAH, WITECHAPEL. Sous la houlette de Sylvain (EXOCRINE) et Sylver (DEATH LAB) la Bête a pris forme pour aboutir à un groupe soudé qui crache là son premier « bébé » ayant pour nom…. Empyreal Vault ! Et cela donne quoi ?
Et bien un death technique qui étend ses rets via différentes influences et facettes. Déjà, on a le droit à une sacrée dose de deathcore ne serait ce qu’au travers de ses traits soniques hachés et incisifs (Forgottel Titan) ; et puis il y a ce growl parfois coléreux, mais qui peut être aussi caverneux, acide voire porcin et qui de temps à autre se joue à deux.
Ensuite, on y trouve du metal mort alambiqué et véloce, de temps à autre entrecoupé de passages purement ambiants, qui me rappellent même, pour l’ancien que je suis, un certain rock planant comme on disait à l’époque…. Sauf que chez eux, cela dure le temps d’une bonne respiration avant de s’engouffrer de nouveau dans un bouillonnement sonique tumultueux (Astral Wound). Rajoutez à ceci un peu de rock prog et puis beaucoup de death un peu old school, mais surtout moderne.
Chaque titre est un voyage aux multiples rivages et ça va très vite, avec souvent de brusques changements que l’on ne sent pas venir. C’est comme si vous étiez dans une voiture racée et puissante, devenue un peu folle, pouvant être d’une conduite agréable et confortable, puis la seconde d’après, ruant dans les brancards sans que vous en ayez le contrôle. Pourtant, ici, on n’est pas dans un chaos maîtrisé, mais plutôt dans une musique qui aime jouer sur une grande diversité d’ ambiances tranchées tout en s’appuyant sur le côté pulsionnel du deathcore.
Après, l’aura qui s’en dégage, outre la rage glacée de certains passages, le coté heurté de leurs pulsations, peut être clairement maléfique à grands coups de solos angoissés (I Am the Void). Cependant, ils peuvent aussi emprunter le chemin de la mélodie pouvant même flirter, à leur façon, avec du death melo comme sur Nameless and Evil.
En conclusion, je trouve que leur côté deathcore qui s’ajoute au technique et à l’ambiant est amené avec beaucoup d’équilibre dans un mix judicieux. Je suis pour ma part, plus fan de brutal death et d’old school, mais j’ai bien apprécié ce premier essai qui coule fluide et incisif à la fois, comme la lame d’un rasoir…. Bien huilée. Cela sort le 20 septembre.
TRACKLIST:
1- Into the forest
2- Deathbringer
3- Nameless and evil
4- The ritual
5- Astral wound
6- Forgotten titan
7- The rain
8- Obscurity and silence
9- I am the void