Que ce soit dans les fringues, le cinéma, les séries ou la musique, la tendance est à faire du neuf avec du vieux.
La nostalgie est un fond de commerce inépuisable sur lesquels des petits malins surfent sans vergogne.
Les exemples sont d’ailleurs légions. Stranger Things pompe intégralement le catalogue filmographique des années 80. Les jackets denim oversize sont redevenues cool. GRETA VAN FLEET ne s’emmerde pas et copie à la note et au gimmick près ses plus talentueux aînés de LED ZEPPELIN. On pourrait continuer comme ça toute la journée mais vous avez compris le topo.
Si je raconte tout ça, c’est parce que LONE CAIRN peut s’inscrire dans cette tendance.
Mais contrairement à ce que mon intro de vieux con plein d’amertume pourrait laisser penser, j’ai apprécié ce premier EP du groupe.
Pour des qualités simples qui devraient motiver tout acte de composition : qualité, sincérité, rigueur.
Tout inspirés qu’ils sont par le rock / hard-rock des années 70 et 80, nos chers compatriotes ont su proposer un son alliant tradition et modernité en démontrant une aptitude certaine pour l’écriture mélodique.
Si le titre d’ouverture m’a un peu laissé sur ma faim, je dois dire que la suite s’avère nettement plus réjouissante. « The Vampire Song » est un petit bijou de metal mélodique doté d’un refrain taillé pour le live. Je leur souhaite d’un jour remplir des stades car scandé par 40 000 personnes, ça peut faire très mal.
Dans le même genre, « The Outsider » au feeling très « bon jovien » tire également son épingle du jeu.
D’une manière générale, le groupe semble incapable de pondre autre chose que des mélodies imparables. Sur les titres chantés bien sûr, ou les vocalises de Leonardo, quelque part entre Michael Kiske et Rik Emmett, font merveille, mais aussi sur le titre instrumental « Where My Guitar Will Take Me ».
A part sur cet EP, ce titre au feeling atmosphérique fini de prouver, si besoin était, que nous avons ici à faire à de talentueux musiciens encore loin d’avoir montré l’étendu de leur potentiel.
Après cet EP plein de promesses, c’est donc maintenant sur un album complet que je les attends. Car d’obsolète, leur musique n’en a que le nom. J’ai beau râler, le rock à l’ancienne a encore de beaux jours devant lui tant qu’il y aura de jeunes et talentueux groupes pour continuer à le faire vivre.