« The Heretics » le nouvel album des Grecs de ROTTING CHRIST sort le 15 février. Au risque d’oser un jeu de mots idiot, il est attendu par certains comme le messie. Personnellement, j’ai assisté à trois prestations scéniques de ce combo, et à chaque fois, je me suis retrouvé enveloppé par leur musique qui dégage quelque chose de presque mystique ; cependant, je n’avais jamais écouté un de leur album, c’est maintenant chose faite. Voici donc la chronique d’un presque néophyte en ce qui concerne leur metal.
J’imagine que cette dernière a dû être beaucoup plus violente à leurs débuts, car là, on glisse, on plonge, on s’immerge dans des atmosphères puissantes, soit, mais qui privilégient des ambiances particulières. En fait, ces gars possèdent un univers à eux et c’est la marque des grands, du moins des artistes, point barre. D’abord, il y a ce son qui emplit tout l’espace et donne une vraie profondeur à leur musique. Comme ils ont pour point d’orgue les hérétiques, ce qui m’a frappé dans leur dark metal/black heavy, c’est son côté liturgique, religieux, transcendant ; on se croirait revenu des siècles en arrière en train de communier dans des églises aux pierres centenaires, à une époque manichéenne comme sur Dies Irae. Ensuite, il y a le boulot monstrueux des voix (Heaven and Hell and Fire) . Sakis Tolis et sa bande ont accompli à ce niveau un travail de bourreau, quelle perfection.
Enfin, il y a les mélodies. Celle qui peint In the Name of God est vraiment accrocheuse, mais les harmonies deviennent épiques sur Vetry Zlye (Ветры злые). À l’écoute de trois premiers titres de cet album, je me suis demandé comment certains crétins pouvaient conspuer le metal en prétextant que c’est de la musique de bourrin. Hallowed Be thy Name (non ici, il ne s’agit pas d’un célèbre titre d’IRON MAIDEN) porte en son sein comme une litanie répétitive et prenante, I Believe (Πιστεύω) fait preuve d’un rythme soutenu joué comme une transe, The Voice of the Universe tiens en haleine, The New Messiah est paré d’une belle mélodie gothique appuyée par une guitare au riff magique, The Raven obsède. Bref, à la première écoute, je me suis dit que leurs tempos manquaient de rapidité et de ressort, à la deuxième, j’ai fermé ma grande bouche, à la troisième, j’étais conquis. Alors je ne sais pas comment les fans apprécieront cette galette, mais en ce qui me concerne, je dirai que c’est juste… De l’art !
TRACKLIST:
01. In The Name Of God,,,
02. Ветры злые (Vetry Zlye)
03. Heaven And Hell And Fire
04. Hallowed Be Thy Name
05. Dies Irae
06. Πιστευω
07. Fire God and Fear
08. The Voice Of The Universe
09. The New Messiah
10. The Raven (by Edgar Alan Poe)