NOTE: 3.5/5
Voici une chronique que j’ai failli ne jamais écrire : « Day terrors » du groupe Canadien SLEEPWRAITH. En fait au départ, je n’ai pas accroché à cause d’un élément dont je débattrai plus avant. Pour l’instant, plantons le décor. A la tête de ce combo, deux personnes, à savoir Seedy Mitchell s’occupant de la guitare, de la basse, du chant et Ryan Biggs à la batterie. Ils disent, je cite : « Nous avons créé un album avec peu de réflexion sur la façon dont il serait reçu, au lieu de se concentrer sur la réalisation d’un album que nous aimerions entendre ». Ailleurs, il est précisé : « Le concept de SLEEPWRAITH s’est développé au cours des vingt dernières années et l’influence combinée de leurs cinq groupes individuels précédents, a exploré des genres allant du Grunge au Metalcore en passant par le punk Rock et le Hardcore, de sorte que le résultat est très diversifié, complexe et intéressant à écouter, avec un rendu très moderne et technique qui fonctionne très bien » .
Alors cela donne quoi, en vrai ? Et bien effectivement, on a le droit un metal extrême, puissant, où les rythmiques sont reines. Elles peuvent être linéaires comme sur le long titre Anamnesis, avec des passages plus ambiant bâtis sur fond d’arpèges polis, ou bien encore, s’avèrent très complexes, à la limite du prog, avec parfois des accords presque « post machin ». Là-dessus, le batteur change souvent de tempos, et la nomenclature de leurs titres peut être bâtie à coups de plans sans cesse changeants ou au contraire, emprunter le chemin du traditionnel, comme pour les deux excellents tires que sont Sol (presque rock) et The Vile Raptured, qui oscille entre thrash et couplet théâtral. Il y aussi au milieu de cette musique pleine de circonvolutions, des moments où l’on se croirait dans un cirque (A Demon’s Pawn and the Abyss) où une fête foraine !
Si on devait à tout prix qualifier leur metal, je dirais qu’on est dans une sorte de post death, mâtiné parfois d’influences diverses comme le prog, le thrash, le metalcore. De plus, les voix sont aussi bien growl que claires. Alors au milieu de ce beau tableau, quel est l’élément qui aurait pu m’empêcher d’écrire une chro : et bien la respiration du chant. Parfois sur certains titres, c’est trop, il chante, il growl, il growl et ne s’arrête pas ; il manque des pauses entre les différentes parties vocales et cela peut gaver. Bien sûr, il y a de l’instrumental, mais quand le chant prend la place, c’est trop « bavard » (Anamnesis). Après, j’ai forcé mon déplaisir vis-à-vis de cela, et j’ai pu apprécier le reste à sa juste valeur, car c’est du beau travail ; une musique qui l’air de rien, échappe à pas mal de codes et qui se montre vraiment pleine d’arabesques artistiques le tout porté par de la puissance. Original !
TRACKLIST :
1. The Aphelion Complex
2. Transorbital Decay
3. Anamnesis
4. Burial Plot
5. Biomite
6. Sol
7. Carnival Dread
8. A Demon’s Pawn and the Abyss
9. The Vile, Raptured
10. The Vile Raptured
11. Dystory