Trois ans après leur dernière tournée, durant laquelle ils avaient joué l’album « Underworld » (2015) dans son intégralité, SYMPHONY X est de retour à la belle Machine du Moulin Rouge afin d’en mettre plein la vue à ses fans dévoués !
Pour chauffer l’ambiance, SAVAGE MESSIAH semble être le choix idéal, avec cette énergie positive qu’ils parviennent à communiquer. On bénéficie dès les premières notes d’un très bon son, de lumières convenables et d’un dynamisme certain, sans artifices.
Avec des contretemps ou des solos carabinés, les Anglais proposent des sonorités relativement traditionnelles, mais non dépourvues d’une certaine modernité à la KISSIN’ DYNAMITE. On compte également quelques grunts, même s’il s’agit d’un ingrédient mineur de leur musique. The Bitter Truth se distingue par son aspect plus rentre-dedans que les morceaux d’ouverture. Pour tout dire, on ne serait pas contre des lignes de chant encore plus hargneuses.
Dave Silver s’adresse de façon enthousiaste au public, qui le lui rend bien. il s’excuse de son français limité, et n’omet pas dès le départ de remercier SYMPHONY X, d’autant que Paris est la dernière date de leur tournée.
SETLIST
Virtue Signal
Heretic in the Modern World
The Bitter Truth
The Lights Are Going Out
Under No Illusions
What Dreams May Come
Parachute (Reprise de Chris Stapleton)
The Fateful Dark
Down and Out
L’introduction d’ « Underworld » résonne enfin, tandis que la tête d’affiche arrive sur scène, membre après membre. C’est alors qu’on enchaîne avec l’explosif Iconoclast, morceau-phare de l’album du même nom (2011). Très vite, la classe innée et groovy du chanteur Russell Allen et la virtuosité insensée de Michael Romeo à la guitare emportent la foule surexcitée ! Le duo, qui ne pouvait pas être plus différent l’un de l’autre dans leur attitude scénique, fonctionne et impose le respect, éclipsant bien souvent les trois autres membres, Jason Rullo (batterie), Michael Pinnella (claviers) et Mike LePond (basse).
Russell Allen
Comme à son habitude, Russell nous régale de son chant puissant et parfaitement maîtrisé, sans compter un magnétisme scénique unique. Il ne manque pas d’introduire Without You en abordant les événements dramatiques survenus dans sa vie ces dernières années, notamment le décès de son ami et partenaire dans ADRENALINE MOB, survenu en 2017 suite à un accident de tourbus (et qui a également failli être fatal au chanteur et à toute leur équipe). Il nous encourage par la même à profiter de la vie tant qu’il est encore temps.
Le public parisien se réjouit également de pépites telles que Set the World on Fire, Domination et Nevermore, trois des meilleurs titres de leurs derniers albums qui nous rappellent à quel point le groupe nous avait manqués. On se serait toutefois passés de Run With The Devil, loin d’être le meilleur extrait d’ « Underworld ». Qu’à cela ne tienne, le public y est malgré tout bien réceptif !
Michael Romeo
On approche de la fin, et Russell évoque alors la soirée « dancefloor » qui va suivre à la Machine : il imitera de manière convaincante des sons électro en l’accompagnant d’un petit mouvement de hanche qui fera son petit effet sur la foule… Un vrai « showman » !
C’est alors que l’interprète nous annonce le monumental The Odyssey. Aussi loin qu’on s’en souvienne, SYMPHONY X a toujours aimé offrir de belles surprises à ses fans en live, et celle-ci était clairement inattendue. Cette épopée s’achève par une ovation telle, qu’on ose espérer le retour très rapide des Américains dans notre Capitale ! D’autant qu’un nouvel album doit très certainement être en préparation…
SETLIST
Iconoclast
Evolution (The Grand Design)
Serpent’s Kiss
Nevermore
Without You
Domination
Run With the Devil
Sea of Lies
Set the World on Fire (The Lie of Lies)
RAPPEL
The Odyssey
Photos : Matthieu Lelièvre – Acta Infernalis | French Metal
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