3.5/5
Nouvel album pour A.c.o.D, trois ans après le victorieux « II The Maelstrom » ! Entretemps, le groupe marseillais subit deux changements majeurs : après plusieurs années de bons et loyaux services, les guitaristes annoncent leur départ, tandis que les trois membres restants signent chez Jive Epic Sony Entertainment, fait assez rare pour le faire remarquer…!
Road To Nowhere, premier extrait à avoir été partagé en mai dernier, avait déjà attisé notre intérêt avec ses subtiles nuances dramatiques et son indéniable puissance (sans compter ses faux-airs de GOD DETHRONED). Et dans l’ensemble, « The Divine Triumph » confirme notre première impression, à commencer par l’impressionnante introduction orchestrale, dont l’austérité évolue lentement mais sûrement vers une certaine lueur d’espoir.
Les guitares aguerries, confiées pour cet album à Matt Asselberghs (NIGHTMARE), seront mises en avant sur chaque titre, que ce soit sur Omnes Tenebrae, qui contient d’ailleurs un excellent solo et des rythmes variés, ou Between Worlds, empli de désespoir et dans lequel on note des parties de batterie nettement plus modernes.
Si l’aspect sombre recouvre effectivement la quasi intégralité de « The Divine Triumph », on constate un certain nombre de passages plus légers, à l’instar du refrain de Broken Eyes, qui peut rappeler ARCH ENEMY dans les lignes de grunts.
Plus lourd et délicieusement black, Fleshcell s’achève sur une accalmie, alors que sur Tristis Unda, on appréciera plus particulièrement l’effet d’attente saisissant qui précède un inévitable déferlement.
Le titre éponyme, qui bénéficie d’une montée en puissance accrocheuse, installe une ambiance fantomatique que l’on doit majoritairement aux cris, mais aussi à la mélodie de guitare presque tragique.
Mais ce qui surprendra le plus sur ce quatrième album, ce sont bien les orchestrations, qui soutiennent les compos’ sans jamais les parasiter, et qui décuplent les émotions, quitte à octroyer à l’album de vrais moments épiques, comme c’est le cas sur l’excellent Beyond Depths et ses quelques belles notes de piano. L’instrument sera de nouveau savamment exploité sur le long Sleeping Shores, enrichi par quelques chœurs austères et un glorieux dénouement instrumental.
« The Divine Triumph » convainc, avec ses grunts déchirants, sa hargne, ses guitares extrêmement travaillées, une basse bien présente et, comme vous l’aurez compris, de surprenantes parties orchestrales. Le tout est, bien entendu, produit à la perfection…