De 1987 à 2012, plus aucun signe de vie du groupe de thrash allemand EXHUMER, puis arriva « Fire & Damnation » et un second souffle bien plus uppercut qu’avant 1987 permis, à cette formation considérée comme un second couteau, de se hisser au rang des groupes teutons qui comptent. D’une certaine façon, ils me font penser à EXODUS qui dans sa deuxième vie put enfin acquérir la notoriété dont ils avaient besoin.
Carré, martial, violent, heavy, puissant, sont des adjectifs que l’on retrouvent souvent quand on parle du metal outre Rhin, et ce « Hostile Defiance » n’échappe pas à la règle, sauf que… Même si on découvre des mid tempos tels que Dust Eater, sorte de titre à la ACCEPT boosté au thrash, Descent obsédant avec sa légère flagrance orientale ou bien encore The Order of Shadows, il n’en demeure pas moins que pour le reste, c’est du nerveux et du méchant. J’adore particulièrement Raptor, avec sa grosse rythmique heavy, sans oublier Carnage Rider au refrain épique, ainsi que Trapper un titre véritablement porteur. C’est compact, construit simplement, avec des riffs qui mettent dans le mille, des solos qui cisaillent tout en étant efficaces en diable.
Que ce soit le bassiste Américain T Schiavo en passant par le chant de Mem Von Stein, les musiciens « se la joue » à fond la caisse avec juste l’intention d’exploser les murs du quotidien. À noter que les textes parlent des maladies mentales de quoi soigner plus d’une dépression à grand coup de décibels salvateurs. En plus, on y trouve en bonus deux reprises qui apportent un plus : He’s a Woman – She’s a Man de SCORPIONS et Supposed to Rot d’ENTOMBED ; cette incursion dans le death metal est loin d’être désagréable.
Alors sûr, ceux qui n’aiment pas de trop ce genre de musique risquent de dire : « C’est toujours un peu basé sur le même modèle », mais les fans de thrash répondront « qu’il en est rien et que ça pulse ». Voilà un album que je rangerai dans mon best of 2019 au côté du dernier LEGION OF THE DAMNED, « Slaves of the Shadow Realm », pour sa force de frappe et son efficacité optimum. Qu’on se le dise dans les chaumières, que voilà un groupe qui décoiffe le cervelet ! Faut dire qu’il a été enregistré par Dennis Koehne (SODOM).
TRACKLIST:
01. Hostile Defiance
02. Raptor
03. Carnage Rider
04. Dust Eater
05. King’s End
06. Descent
07. Trapper
08. The Order Of Shadows
09. Vertical Violence
10. Splinter
11. He’s a Woman – She’s A Man (chanson bonus)
12. Supposed To Rot (chanson bonus)