Rendez-vous au Forum, salle située à Vauréal, en banlieue parisienne.
C’est un soir un peu spécial : eh oui, ce concert s’intitule « Du Rock plein ma hotte ». Le principe en est le suivant : pas de billet à acheter mais chacun vient avec un jouet neuf d’une valeur minimale de 5 €.
Tous les cadeaux sont ensuite reversés à l’antenne conflanaise du Secours Populaire Français. La hôte permet, d’une part, d’offrir des cadeaux aux enfants défavorisés et, d’autre part, de financer certaines actions en cours d’année.
Une idée aussi simple que géniale. Tout le monde y trouve son compte, les donateurs passent une super soirée, et les plus démunis auront un petit paquet à ouvrir en fin d’année.
Hover Dust
HOVER DUST ouvre le bal. Nous plongeons dans leur univers intimiste, lumières chaudes, tapisseries, micro à l’ancienne, bref les mots d’ordre sont vintage et authenticité. En gros, c’est un petit retour vers le futur, on est dans leur salon et on est bien.
Les HOVER DUST sont chez eux et remercient chaudement le public d’avoir répondu présent.
On est sur du rock plus qu’énervé. Une voix plus qu’écorchée, des riffs ciselés me mettent à terre dès les premières notes. A la batterie, aucun problème pour Pierre qui bat le rythme à plate couture.
Place à MOLYBARON. Attention à prononcer le nom correctement. C’est MOLYBARON en prononçant le « n » à la fin.
On s’éloigne du rock énervé des HOVER DUST, on est dans un style plus metal contemporain avec de gros riffs plaqués sur du drop D. Finie l’ambiance tamisée, les lumières se font plus sombres à tel point que cela se ressent sur les photos.
Molybaron
Quelques rares solos agrémentent les compos’ du groupe. Une petite demi-reprise du fameux Killing in the Name enflamme le public déjà bien chaud. Molybaron est plus que bien accueilli, les fans se sont déplacés avec leurs t-shirts à l’effigie du groupe. Le public headbangue et accompagne le groupe en chœur, c’est plutôt de bonne augure. On apprend également à la fin de leur set que c’était le dernier concert du batteur, à bon entendeur….
DEAD BONES BUNNY entre. Retour à la lumière, les lapins ne sont pas en chocolat, non. Et vu la température, vaut mieux pas ! Que diriez-vous de prendre un petit cocktail de rockab’ country et de metal sur fond de carotte ????
Il n’y a pas un concert des lapins que j’ai vu qui ressemble à un autre. Ce groupe est force de propositions pour ne jamais nous ennuyer sur scène, que ce soit avec le décor ou encore sur leur façon de communiquer. Cette fois-ci, nous avons le droit à l’édition spécial Noël. Quelques guirlandes, un lapin Noël qui se balade sur scène, tout va bien.
Pour l’histoire, les DEAD BONES BUNNY sont à la recherche de leur mascotte Bunny Bones. Mais fort heureusement, quelques pistes sont étudiées par le commissariat Bunny land afin de la retrouver. Que deviendrait le groupe sans elle ? Pire : que feront-ils sans Bunny Bones pour le concert du 9 Février 2019 à la Boule noire ?????
C’est donc un concert sans elle auquel j’assiste ce soir, mais qu’à cela ne tienne ! Le show était de grande qualité, les lumières travaillées, et la mise en scène, parfaite. Disons que sans un minimum de préparation, ils se marcheraient dessus, ils n’étaient pas loin de 6 sur scène, sans compter le lapin Noël qui a déboulé en cours de show !!!
Les DEAD BONES BUNNY, c’est, disons-le, pas loin d’un show à l’américaine. Tout y est : habits, ambiance western… Même les instruments font partie du folklore. Cette contrebasse avec pour décor un sticker de squelette collé à l’avant et à l’arrière, est tout simplement sublime à voir et à photographier.
Dead Bones Bunny
Gab le magnifique, contrebassiste du groupe, ne ménage pas sa peine. Entre levé de contrebasse, quelques passages dans le public, un circle pit autour de lui, il ne manquait plus qu’un slam et de sa contrebasse. Appuyé par Savi le drummer, contrebasse/batterie sont en parfaite adéquation. Impeccable.
J’aime bien l’idée que les 2 choristes Isa et Fafa se mettent en milieu de set, au même niveau que les instrumentistes et du chant. Belles et talentueuses, j’ai pris du plaisir à les entendre pousser la chansonnette.
Le chant, parlons-en du chant. Tim, pourtant si calme dans la vie réelle, est un pur frontman. Il sait s’y prendre avec son instrument qui n’est autre que sa voix. Le registre du chant est entre le gravier et les soirées cigare/whisky. Que du kiff’.
Steve, que je ne présente plus, est égal à lui-même, et mêle les riffs bien copieux tout en groove qui caractérisent si bien sa patte. Son jeu très varié lui permet de nous claquer quelques intros façon country et même une putain de reprise du mythique Cowboys From Hell de PANTERA (RIP Dimebag) à la sauce Bunny.
On finit par un joyeux bordel général avec l’invitation à tous de monter sur scène, une fin à la NO ONE IS INNOCENT. J’adore et le public aussi.
Je dirai qu’on n’est pas loin du 20/20 en prestation scénique. Un seul défaut… c’était trop court.
Texte et photos : Minh