3/5
STONE HORNS est le projet de Devf, auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste originaire du Sud-Est de la France. Ces dernières années, le musicien a également pris les commandes derrière la table de son pour ses amis d’ACOD… Autant dire que le jeune homme a plus d’une corde à son arc !
Après deux ans de dur labeur, Devf sort enfin « The Beast Inside », son tout premier album solo, dont la quasi-intégralité a été enregistrée et produite par le monsieur lui-même…
L’introduction nous invite à plonger dans l’univers de STONE HORNS avec un duo de guitare / orchestrations. Malgré une belle mélodie et une dimension presque épique, on regrette que les basses et la batterie passent au second plan. Heureusement, cela sera bien moins le cas sur le reste de l’album, d’autant que nous remarquerons très vite que la batterie, gérée par Raph (ACOD), constitue l’un des atouts majeurs de « The Beast Inside ».
Tout du long, on appréciera le chant grave et les chœurs, comme sur l’excellente fin d’Allegiance To The Beast, qui bénéficie une fois de plus de parties de batteries aguerries.
Le refrain accrocheur et mélodique de The Pit of Hornthrone attire notre attention, à l’instar du très inspiré Storm Of Torments, que Devf avait révélé quelques mois avant la sortie de l’album : le refrain reste en tête, tandis que le solo de guitare d’Antoine Roszak ainsi que les contretemps ressortent avec les honneurs. Bref, impossible de ne pas avoir la pêche après un tel tube !
À noter la complexité et la rage d’At The Gates, avec, en plus, des changements rythmiques intéressants. On reste dans la même lignée avec In Frontline, où les guitares rythmiques jouent un rôle prépondérant du début jusqu’à la fin, sans laisser aucun répit à l’auditeur, comme cela sera le cas plus tard sur Ancient World’s Ashes, qui s’appréciera en multipliant les écoutes.
Une poignée de titres seront moins marquants, comme Reach The Astrophyllite’s Sphere, victime d’une certaine linéarité, Cervantes’ Threnody, qui a le mérite de proposer une « pause » inattendue à mi-chemin, ou encore Anger, Remorse, Repeat, brillamment relevé grâce à son texte scandé fédérateur.
Scuttling Theory nous fait instantanément bouger sur place avec, notamment, des changements d’ambiance bien agencés et un solo de guitare démentiel. Unshaken soul contient le fameux discours de Charlie Chaplin dans « Le Dictateur », alors mis en valeur par l’instrumentation qui gagne en intensité en même temps que la voix passionnée de l’acteur, pour une interlude des plus réussie.
Devf nous garde le meilleur pour la fin avec One Last Stand (dont le clip est à savourer dès à présent ci-dessous !), qui détient tous les ingrédients pour fermer « The Beast Inside » avec brio. On ne s’ennuie pas une minute : les différentes parties qui constituent cet extrait final s’enchaînent de manière fluide et cohérente. On se délecte des divers types de cris bien exécutés, des effets d’attente judicieusement posés, des schémas de batterie extrêmement diversifiés… Le dénouement orchestral appuyé par des chœurs d’église discrets ne tombe absolument pas comme un cheveu sur la soupe et apporte un soupçon d’émotion bien dosé… Frissons garantis !
ECOUTEZ ONE LAST STAND, LE PREMIER CLIP DE STONE HORNS !
Après quelques écoutes, un constat s’impose : Devf a mis sur pieds un premier essai inspiré et prometteur avec, soulignons-le une fois de plus, peu d’aide extérieure. Et on lui souhaite de récolter plus de moyens afin que ses compos’ aient la prod’ et la qualité de son qu’elles méritent !