NOTE : 3.5/5
Ils sont Anglais, existent depuis 201, se nomment UNFATHOMABLE RUINATION et font dans un brutal death dense, et je rajouterai: technique. Le 22 novembre, ils sortent un nouvel album nommé » Enraged and Unboun « . Chaque titre raconte les profondeurs de la maladie mentale la plus extrême et explore la violence primitive qui se love en chacun de nous. Bon, il est vrai que, comme dit mon pote Anibal Berith, ce sujet devient redondant dans le brutal, mais qui mieux que cette musique peut retranscrire la violence de la folie quand elle atteint son paroxysme.
Personne ne sera surpris par le fait que Julien Truchan de BENIGHTED et Sven de Caluwé d’ABORTED soient invités à chanter, Sven jouant sur Occulta Violentia et Julien sur Defy the Architect. En tous les cas musicalement ça arrache. Un death, que je trouve en fait plutôt old school, assez conventionnel et toujours d’après mon pote Anibal, moins sombre que leur précédent opus. Il est fait d’une myriade de plans qui se succèdent s’entrechoquent, s’emboîtent avec une cohésion et un impact de tous les instants.
Du très méchant, mais du « très bien fait ». Et quand je dis que leur metal est technique, ce n’est pas qu’une question de diversité, mais également de dextérité ( fibres). Après faire du titre par titre avec ce genre de musique extrême de chez extrême ce n’est pas évident, du coup, je me suis amusé à prendre quelques bribes par ci par là, car tout va à la vitesse d’un clin d’œil supersonique. Une intro heavy sur Protoplamic Imprisonment, un peu de punk quand arrive Enraged and Unbound. Une giclée sonique (excusez le terme, mais je n’ai pas trouvé mieux), un passage très lourd et quelques accords assez espagnol quand déboule Codebreaker.
Des contrastes continuels sur Protoplamic Imprisonment, des traits trashy et groovy pour Defy the architect. Seulement voilà, tous les termes musicaux dont je viens de vous parler sont complétement détournés par ce death déjanté, violent, acrobatique, puissant, nerveux et parfaitement maîtrisé. De plus un growl profond et caverneux parfois rejoint par un gosier plus acide complète le tout. Le death brutal est un état d’esprit, un sentiment poussé à l’extrême et là franchement, je pense que l’on tient pour cette fin d’année un album de death brutal qui pèse son poids de décibels.
TRACKLIST:
1. An Obsidian Perception
2. Enraged and Unbound
3. Codebreaker
4. Defy the Architect
5. A Prophetic Compulsion
6. Maniacal Disillusion
7. Fibres
8. Occulta Violentiam
9. Protoplasmic Imprisonment